Lotissements : les paysagistes s'inquiètent, les architectes les rassurent

Tout ça, c'est du pipeau. Dès lors qu'un architecet signe un projet dans le cadre du permis, ce projet est de fait sa création. Il engage sa responsabilité par la même occasion. De plus, il n'a pas le droit (l'Ordre le lui interdit) de signer un projet élaboré par d'autres. Il en est donc de même pour les paysagistes que pour les autres concepteurs : on leur vole leur possibilité de travailler sur la conception et on les relègue à la maîtrise d'exécution, là où, d'ailleurs, il y a le plus de risques et de responsabilités. Bravo Mme La Ministre et ses amis du CNOA ! C'est cela la notion de liberté, égalité, fraternité que vous défendez

Que les paysagistes s'inquiètent des formes du projet c'est normal. Mais ils ne sont déjà pas présents dans ceux-ci. La question d'une ingénierie complexe est certes la tarte à la crème de nos organisations quand elle s'étend sur des champs ou la défaillance du marché et des auto-compétents lotisseurs est tellement patente. S'il y a pilotage, il doit-être de la responsabilité du professionnel désigné par la loi. La pluridisciplinarité, en particulier avec les paysagistes est une évidence mais elle se pose dans les cahiers des charges tant que la profession ne sera pas réglementée.

la comédie continue : vite un décret pour que quand on choisit une voiture , un contrat avec un dplg doit être signé pour qu'il puisse faire le choix du beau ! ... et bien sur idem pour le tracé des routes , des ponts , des arbres longeant une voie ... et même des fleurs pour les Pellerin(s) ou dans les cimetières , et bientôt de la chirurgie esthétique . Les architectes vont nous sauver de la médiocrité ! Et évidemment , idem pour les agences matrimoniales ... afin de bien choisir sa femme ou son mari .

"liberté de création et de l'architecture" ... svp , ayez la décence d'appeler cela autrement ! Cela nous démontrerait un minimum d'honnêteté et de sincérité . Je ne comprend vraiment pas la non réaction des architectes eux-mêmes dans ce suicide national !

SVP , appelez ce projet "plan de sauvegarde des architectes dplg" . Au moins , le grand public saura de quoi on parle ; il n'y a pas de honte à avoir faim et de chercher à (re)trouver une place ! C'est notre propre modèle de consommation qui est à remettre en cause , avec son apologie de l'égo , pas les acteurs en place qui s'adaptent tous les jours ...

Ne sont ce pas des architectes qui ont défiguré les banlieues, rendant même certaines invivables. Ne sont ce pas des architectes qui ont défiguré nombre de rues parisiennes et des autres villes en détruisant les immeubles haussmanniens ou autres de bonne qualité pour les remplacer par des passoires thermiques en béton + verre ?

Ce qui est en train de se passer, dans le prolongement de la loi scélérate de 1977, est un véritable hold up économique. Les compétences n'ont plus de valeur, seul le diplôme d'architecte compte et l'inscription à l'Ordre qui va avec. Sans doute faut il réglementer les professions. Néanmoins que cela ne se fasse pas n'importe comment et en attribuant des privilèges et des monopoles. La France est en train de redevenir une sorte de monarchie !

en quoi avoir travaillé, étudié et réussi est une ignominie. N'est ce pas plutôt l'inverse qui doit inquiéter lorsqu'on vous dit que l'on est compétent sans diplômes, sans études, sans même de formation professionnelle qui aurait permis un agrément qualitatif. Encore une fois les voleurs crient au loup il me semble

Pour avoir fait travaillé les deux professions sur plusieurs projets de lotissement, j'estime qu'elles sont tout à fait complémentaires dans leur approche, leur expertise et leur sensibilité. Je pense que le donneur d'ordres sera bien inspiré de s'interroger à l'amont pour savoir si, eu égard au contexte urbain, paysager,environnemental... quelles sont les compétences nécessaires, architecture, paysage ou les deux. Quoi qu'il est soit la compétence urbanisme est incontournable, et dans une grande majorité de cas, détenue par chacun. Pour le choix, au moment de la consultation et dans le mesure du possible, privilégier une large ouverture, et auditionner les candidats, cette étape est très éclairante.