Offres anormalement basses : les architectes se rebiffent - Batiactu

par BATIACTU il y a 10 ans
Ce mardi sera une journée d'action pour les syndicats d'architectes affiliés à l'Unsfa, qui ont prévu d'adresser un même courrier à chaque préfet de leur région pour les alerter contre les offres anormalement basses très impactantes pour la maîtrise d'oeuvre. Explications.
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22 réponses à ce sujet
Publié : il y a 10 ans
retour de manivelle : en effet les offres anormalement basses sont le résultat de l'ouverture à tous les courants d'air du pseudo libéralisme. Avec des normes différentes selon les pays , avec des normes en perpétuel changement donc toujours facile à contourner, le marché de la construction est plus un marché qu'une construction. Par contre au bon temps d'autrefois n'était-ce pas trop le marché des petits copains et des renvois d'ascenseur, au détriment du maitre d'ouvrage qui faisait beaucoup trop confiance

comme on a toujours fait trop confiance à

son banquier ou à son assureur : retour de balancier.
Publié : il y a 10 ans
mais alors quelles regles adopter?

Mon ami le mieux disant restera le mieux disant et donc mon ami !!!!
Publié : il y a 10 ans
Il ne s'agit pas de savoir s'il est question de revanche ou pas mais plutôt de se dire qu'effectivement certains "cassent" le marché pour s'offrir le luxe, une fois les plus petits disparus, de proposer des prix très élevés du fait de l'élimination des concurrents et d'un monopole des grosse écuries !

Le CMP semble malheureusement avoir été fait pour être bafoué !

En outre, je ne pense pas que la question soit celle des offres "anormalement basses" mais bel et bien celle du copinage ! Combien de fois m'a-t-on dit "c'est cette société qui doit avoir le
Publié : il y a 10 ans
(...) le marché, arrangez-vous pour cela" ?!?

Pourquoi croyez-vous que les analyses soient basées sur 30% pour le prix et 70% pour la note technique ???
Publié : il y a 10 ans
Après, j'avoue que les architectes sont gentils de contester mais combien de fois m'ont-ils fait le coup du rajout de prestations une fois le marché signé en prétextant "que ça n'était pas initialement prévu" ?

A vous, mesdames et messieurs les maîtres d'?uvre, d'alerter les maîtres d'ouvrage sur le caractère non complet de certains appels d'offres afin que le marché soit relancé pour être optimisé avant signature !
Publié : il y a 10 ans
Les prix anormalement bas ne date pas d'aujourd'hui les architectes se réveille maintenant car ils sont touchés Mais cela fait des années qu'ils jouent

avec le moins disant pour faire bien

auprés de leur client pour rentrer dans

l'enveloppe comme ils disent,mais maintenant c'est leur tour de voir le fond de l'enveloppe
Publié : il y a 10 ans
Que cela fait du bien de lire ce genre d'article. En effet une main d'oeuvre de qualité, des entreprises bien équipées sont les garants de la réussite des chantiers. Je suis heureux que les architectes réagissent sur ce sujet.

Alain Ouayoun. 3d Concept
Publié : il y a 10 ans
Belle action qui vise à ouvrir les yeux de nos décideurs non seulement pour tous les professionnels concourant à l'acte de bâtir, mais également pour de meilleures constructions pour tous.
Publié : il y a 10 ans
Pourtant il existe la loi MOP ou les taux d'honoraires sont clairement identifiés en fonction du montant du marché.. Mais ça fait longtemps que tout le monde s'assoit dessus.

Cette notion du mieux disant (qui est en fait le MOINS CHER) a tout foutu en l'air.

Et ensuite on s'étonne du peu de suivi du chantier, du laisser aller des entreprises et des malfaçons ....

C'est pas grave, ça fait du travail pour les experts et les assurances ....
Publié : il y a 10 ans
Encore une fois les architectes sont responsables de tout cela selon certains... Pourquoi tant de rancoeur contre eux? sans doute la méconnaissance de l'acte de bâtir. Pour dire vrai, les marchés publics sont contournés et rien n'a vraiment changé. Mais les lois sont faites pour être changées
Publié : il y a 10 ans
Je lis :

"Pourquoi croyez-vous que les analyses soient basées sur 30% pour le prix et 70% pour la note technique ???"

Mais sur quelle planète vit ce gnome ???

Le rapport valeur financière / valeur technique est exactement inversée... : 70% financière. Comment peut-on, sur ces bases, favoriser une équipe qui ne compte pas lésiner sur la matière grise (ce pourquoi nous sommes faits) ???
Publié : il y a 10 ans
Bonjour,

Et bien dites donc, que ce passe t'il, les architectes se rendraient-ils compte de ce qu'ils font subir aux entreprises depuis toujours par le biais des appels d'offres? tout cela parce qu'à leur tour ils sont impactés. Pourquoi les entreprises n'ont plus de tréso aujourd'hui ? Sinon par le fait de ces appels d'offres qui vous m'en direz ce que vous voudrez ont quasiment toujours pour choix le moins disant. Combien d'entrepreneur par peur de perdre leur savoirs faire (compagnons) ont répondu avec des prix anormalement bas et ont sur des affaires rien gagné sinon perdu de l'argent ? tout ça sous l'?il bienveillant de nos maîtres d'oeuvre, heureux de pouvoir remplir leur enveloppe financières auprès des maîtres d'ouvrage. Nos chères architectes ne pouvaient pas être sans savoir la nature de ces prix, en effet autant un particulier ne peut être tenu responsable, mais un professionnelle à ce poste qui ne saurait pas démonté un prix et ne pourrait voir que ces prix unitaires sont anormalement bas pour que l'entreprise s'en sorte n'a rien à faire au dit poste. Ces messieurs viendraient ils de s'apercevoir qu'une entreprise à besoin de gagner de l'argent pour vivre et qu'il est plus facile de travailler dans la normalité financière que dans le flux tendu de trésorerie.

J'en suis désolé pour vous, Messieurs, mais vous allez subir à vos tort ce que nous entreprises vivons depuis longtemps.

Cordialement
Publié : il y a 10 ans
Certes mais à la base les estimations réalisées par les architectes ne doivent pas être anormalement basses.
Publié : il y a 10 ans
Certains semblent oublier que c'est le maître d'ouvrage qui choisit l'entreprise la "mieux (moins) disante" et passe le marché. L'architecte analyse et conseille. Lorsqu'il signale une offre anormalement basse, il n'est pas suivi par le MO. De plus l'architecte est rémunéré au %, donc son intêret n'est pas un marché sous évalué.
Publié : il y a 10 ans
Le "gnome" te prie de rester respectueux !

Ensuite, le 70/30 est bel et bien dans le sens que j'ai indiqué, du moins dans mes collectivités...
Publié : il y a 10 ans
Donc, bibi troismille, si tu souhaites en discuter sans te cacher derrière ton écran, je suis à ta disposition...
Publié : il y a 10 ans
J'ai lu la réaction de M. Crespin et d'autres qui encore une fois montre que notre profession (archi) projette une bien mauvaise image! Il y a souvent un certain acharnement contre les archis, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier SVP. Je me bats depuis trente ans, au côté de certains de mes collègues, contre le laminage des entreprises et pour soutenir la qualité et les compétences face à des consommateurs publics ou privés à l'affût du prix le plus bas. Certains maîtres d'ouvrage publics pensent même que du moment qu'un architecte est là pour suivre le chantier, ils peuvent choisir l'entreprise la moins chère mais avec des "casseroles" sans risques (les pauvres!). Je continue encore à croire aux compétences, mais je déplore aussi cette dérive vers les prix les plus bas, avec nos chantiers envahis de "mercenaires", sous qualifiés et ou sous payés. Vaste problème politique qui nous coûte cher, et pas que financièrement mais aussi socialement et durablement. Alors soutenons nous pour sauver nos professions. Les archis sont malheureusement très forts pour se tirer une balle dans le pied quand ça va mal, ou ils se tuent entre eux; même si vous ne les aimez pas, ce n'est pas une bonne chose pour notre avenir.
Publié : il y a 10 ans
Je suis tout à fait d'accord avec Monsieur COLLART. En tant que BET Structure, je suis confronté aux mêmes problèmes que mes amis Architectes. On ne peut pas avoir du bon travail sans une rémunération correcte. Je vois passer des soit disant études à prix serrés, sans "étude" sérieuse avec de simples croquis. Facile dans ce cas de casser les prix. Quand on réalise des plans dignes de leurs noms, que l'on paye son assurance ( trop cher !! ) que l'on s'investit dans une affaire, il est normal qu'en retour la rémunération soit en conséquence, dans le secteur public ou privé. De plus une étude baclée, à cause d'un prix trop bas, se fera ressentir dans le coût de l'ouvrage. Ce que l'on ne paye pas en étude, sera payé dix fois en travaux ! Pour faire des économies, il suffirait de mieux étudier les ouvrages, d'économiser sur les quantités tout en payant bien l'Architecte, le BET et l'Entreprise.
Publié : il y a 10 ans
Pour préciser certaines affirmations précédentes :

1- La maîtrise d'?uvre est rémunérée au pourcentage sur une estimation prévisionnelle établie par elle et acceptée par un Maître d'Ouvrage et non sur le résultat d'un AO. L'enveloppe définie justement par un MO ou un AMO ayant fait les arbitrages programmatiques en amont est la condition à la réussite d'une opération ; y a-t-il un MOE qui se réjouisse avec "bienveillance" de voir des entreprises perdre de l'argent sur un chantier ?

2- Rien n'est plus difficile de suivre un chantier avec 1 entreprise qui n'a d'autre obsession que de rentabiliser chaque faille d'un dossier. L'Architecte est l'allié objectif d'un juste prix. Un MO a toujours la tentation de choisir le fond du panier, doit-on s'en réjouir ?

3- faut-il que s'affrontent les chapelles ? Un beau projet nécessite une entreprise, un MOE et un MO de qualité. Si l'un des 3 fait défaut, le résultat risque l'embolie.

4- Le mémoire technique pour contrer le prix anormalement bas à ses limites. La complexité des analyses liées au volet technique et la mainmise de ces analyses par des services juridiques toujours plus puissants et déconnectés de la boue du chantier peuvent amener des résultats surréalistes...

5- L'urgence de trouver des solutions à la crise du logement nécessite de réfléchir aux moyens d'y parvenir, non de se réjouir de voir l'un ou l'autre subir la loi d'un dumping suicidaire. Le politique, l'homme de l'art, le donneur d'ordre comme l'entreprise doivent établir des hiérarchies techniques, normatives et financières compatibles entre elles pour que l'acte de bâtir soit au service de la population, et sans que l'un ou l'autre ne paie un tribut mortifère au bien commun.
Publié : il y a 10 ans
Je suppose que Monsieur Crespin est las de voir de belles entreprises prendre le bouillon... Les prix sont de plus en plus tirés et cela n'est bon pour personne. Je suis contente de voir que des architectes réagissent et s'insurgent contre les offres anormalement basses. Certes on peut penser qu'ils ne font que défendre leurs propres intérêts et ce, bien avant de s'inquiéter du sort des entreprises. On peut se dire que ce réveil est tardif, que de trop nombreuses entreprises du bâtiment n'existent déjà plus à cause de pratiques scandaleuses. L'architecte en tant que sachant se doit de conseiller le maître d'ouvrage et en aucun cas penser qu'il est plus confortable de pressuriser les entreprises du bâtiment que d'expliquer au maître d'ouvrage le pourquoi du comment il manque un zéro au buget. Qu'importe. Le principal, c'est qu'une partie d'entre eux agissent pour tenter de mettre fin aux prix anormalement bas...
Publié : il y a 10 ans
Hé oui chacun son tour, après avoir pressuré les artisans, que se soient les architectes, maitres d'?uvre ou mairie, marchés publics , maintenant c'est chacun son tour, les prix les plus bas touchent tous les "étages" et tant que c'était les entreprises pas grave , nous n'allons plus sur les marchés publics car il faut se prostituer, faire des papiers , des dossiers où nous les petites entreprises forcément nous avons toujours un critère qui est défaillant donc il n'y a de la place que pour les grandes entreprises, et je suis un peu d'accord sur le "copinage" nous ne travaillons plus que pour les particuliers les marchés sont nettement plus "sains"
Publié : il y a 10 ans
Petit point :

Pour M. Crespin qui semble se réveiller et hurler à l'équité : ce phénomène n'est pas nouveaux, et nombre d'architectes dénoncent ce dumping qui touche TOUT le monde du bâtiment. Il m'est souvent arrivé de devoir prendre les armes pour défendre les entreprises moins bien placées en prix et mettre en garde les adjudicateurs de marchés sur des prix anormalement bas. Energie vaine la plupart du temps car la règle des 70/30 s'applique également à vous, chers entrepreneurs. Alors faites également le ménage chez vous, car il y en a grand besoin.

Pour Meyrie : Si la tendance 70/30 est inversée chez vous, toutes mes félicitations et encouragements car le phénomène est rare. Faites courir le bruit car les décideurs ont grand besoin d'ouvrir les yeux et je peux me rendre tout à fait joignable pour vous accompagner dans ce combat indispensable contre l'hypocrisie organisée, car tous y perdent au final dans cette course à la médiocrité de la production architecturale.
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