Passoires thermiques : un collectif rappelle à Emmanuel Macron ses promesses

par BATIACTU il y a 6 ans
ALERTE. D'après plusieurs ONG et sociétés militant pour la rénovation énergétique, les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure des besoins en terme de suppression des passoires thermiques.
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13 réponses à ce sujet
Publié : il y a 6 ans
C'est bien tous ces collectifs et fondations, ils ont raison, maintenant il faut les faire payer !

La France est un sale pays conquis par toutes ces associations, collectifs et fondations d'extrémistes qui, comme la politique n'ont plus aucune notion de la valeur de l'argent, de qui paye et s'il y a assez d'argent. L'Etat n'est rien sans l'argent des contribuables dans un pays le plus taxé au monde. Il y a de plus en plus de violence et toute cette racaille n'en connait pas la raison ! il en sont certainement responsables quelque part.
Publié : il y a 6 ans
Pour confirmer son leadership sur le climat et être cohérente avec elle-même la France n'a qu'une solution: respecter ses propres lois.

Elle serait capable de le faire dans le bâtiment neuf mais dans l'existant il en est tout autrement.

Nous n'allons tout de même pas démolir tout le bâtiment existant.

Comment pourrait-elle dans la pratique rénover ses quelque 7 millions de logements énergivores à l'horizon 2025 c'est-à-dire dans 8 ans alors qu'au rythme actuelle de

50 000 logements/an il lui faut près d'un siècle et demi pour y parvenir.

Aurait-elle d'ailleurs l'argent pour prendre à sa charge la rénovation thermique de près d'un million de logement par an, il faut se rendre à l'évidence: la rénovation thermique d'un bâtiment existant basée uniquement sur l'ISOLATION peut-être complexe et difficile à réaliser voire même presqu'impossible si l'on souhaite diminuer significativement sa consommation d'énergie finale. Ceci particulièrement pour les immeubles avec balcons.

La France ne saurait en tout cas diviser par 4 la consommation d'énergie thermique perdue par déperdition au travers des bâtis de ses 7 millions de logements énergivores. Une diminution de 30% de la déperdition moyenne annuelle du bâtiment existant de 240 kWh par m2 carré habitable afin de limiter cette déperdition à 160 sera déjà difficile à obtenir dans le contrat de performance.

Il est par contre possible de

réduire la consommation d'énergie finale des bâtiments existants dans de meilleures conditions financières en agissant sur la GENERATION thermique. Ceci en ajoutant au dispositif assurant la combustion un complément ENR basé sur la thermodynamique.

Si la France ne sait pas diviser par 4 la consommation d'énergie resultant de la déperdition au travers des bâtis elle sait le faire avec une pompe à chaleur ayant un modeste COP de 4.

La mise en place des réseaux d'eau non potable permettant de généraliser ce mode de chauffage dans de bonnes conditions en ville demandera probablement plus de 8 ans mais notre pays pourrait au moins montrer l'exemple aux autres pays de monde et à l'occasion des Jeux Olympiques de 2024 l'exemple de ce qu'il faut faire pour chauffer l'habitat dans de bonnes conditions à l'occasion de la tour Montparnasse ou de la Tour triangle.

voir

https://www.dropbox.com/s/1ly89hwsnmzj1ug/tour-montparnasse.pdf?dl=0
Publié : il y a 6 ans
Le diagnostic est déjà gratuit quand il est fait par un ecoartisan. Ce dispositif coûte très cher aux artisans seuls pour profiter aux + gros!
Publié : il y a 6 ans
Si l'on veut une réelle expertise de départ, une objectivité dans les solutions proposées, et une garantie d'atteinte de résultat performant, l'audit énergétique ne PEUT être gratuit. Sinon on va continuer avec un DPE amélioré ou autre méthode 3CL dont a connaît les limites et tous les problèmes que cela engendre. Que l'état impose une VRAI expertise thermique par des Buraeux d'études agréés et vérifiés régulièrement quitte à les rendre éligibles à un crédit d'impôt ou à des aides spécifiques. Il faut financer l'expertise et la recherche des bonnes solutions avant de financer du matériel dont on ne connaît pas l'impact dans chaque projet.
Publié : il y a 6 ans
On le voit dans les commentaires, chacun y va pour vendre SON matériel, qui de la pompe à chaleur, qui de la fenêtre qui du poêle à granulés. Il faut mettre un terme à cette culture de moyen et aider et subventionner une culture de résultat. Et cela ne peut passer par un DPE artisan sur un logiciel non réglementaire qui n'engage aucune garantie ni aucune responsabilité et qui est fait par des professionnels dont l'intérêt est de vendre LEUR prestation. Il n'y a UNE solution pour rendre performant un logement mais une infinité et la solution optimale doit être validé par un intervenant indépendant qui n'a aucun intérêt financier sur une solution plutôt qu'une autre. Ça s'appelle un Bureau d'Etude Thermique certifié.
Publié : il y a 6 ans
A François LAURENT : Vos propos sont outranciers et plus que déplacés. 12 millions de français n'ont pas les moyens de se chauffer correctement (je vous rappelle que correctement cela veut dire seulement 19°C).

Je suis Thermicien indépendant(donc neutre et libre de ma parole). J'ai des missions de rénovations, en outre, avec les bailleurs (sociaux ou pas).

Là précarité énergétique je me la prends en pleine tronche bien trop régulièrement. J'ai visité des milliers de logements et je suis bien plus alarmiste que les chiffres officiels. La pudeur et la retenue empêche bon nombre de nos concitoyens "d'avouer" (il n'y a rien à avouer, ils ne sont pas coupables)qu'ils n'ont tous simplement pas les moyens de se chauffer. Alors si ils y a quelques personnes agitateurs pour "secouer le cocotier" et pour faire bouger les choses ... tant mieux!.
Publié : il y a 6 ans
Certaine agence locale de l'énergie font déjà des diagnostique gratuit et de l'accompagnement indépendant de rénovation, Comme Lozère Energie, à Mende.

Maintenant, les opérations de rénovation énergétique sont des opération rentable pour les propriétaires à terme. Donc est-on obligé de toujours subventionner encore et toujours plus ? Sachant que les subventions ont un effet pervers de faire monter les prix artificiellement.
Publié : il y a 6 ans
Il y a un début de débat contradictoire mais que dire qui fasse plus avancer les choses que ce que je viens de dire précédemment

En lisant ce qu'a écrit Monsieur Pierrick je serais tenté de dire qu'il a raison puisque ses propos reflètent bien ce qui passe en pratique sur le terrain.

Quant aux propos de Monsieur Robutti annonçant qu'il faut engager une procédure de résultat, je le rejoins tout à fait vu que la seule façon d'avancer et d'investir dans ce domaine est bien le contrat de performance qui rassure le Maitre d'oeuvre c'est-à-dire la plupart du temps le syndicat des copropriétaires sur l'utilité de leur investissement.

Faut-il assister financièrement cette procédure de résultats, c'est une autre affaire. Cela relève je pense de nos écoles d'ingénieurs et de l'orientation des études qui y est donnée.

Orientation qui est à l'évidence actuellement insuffisamment orientée vers les nouvelles chaînes énergétiques permettant de relier les énergies entre elles. Ceci qu'elles soient finales ou renouvelables, thermiques ou électriques. Pour ce qui concerne ses "Bureaux d'Etudes Thermiques certifiés" le porte-parole des lutins thermiques aimerait bien savoir par qui ces bureaux d'études thermiques ont été certifiés. Il espère plutôt par l'Ademe vu que celle-ci pour des raisons d'éthique personnelle ne peut pas semble-t-il nommer les meilleurs pour aider le maître d'?uvre plutot que par des individus reconnu RGE !

À moins qu'elle n'ait pas d'idée précise sur ceux qui sont les meilleurs et savent comment structurer une chaufferie hybride associant le gaz et l'électricité ce qui est aussi possible
Publié : il y a 6 ans
excuse je voulais dire le maître d'ouvrage c'est-à-dire le syndicat des copropriétaires
Publié : il y a 6 ans
A Jean Grossmann, il y a de nombreux obstacles à cette réussite. J'aurai de quoi écrire un livre sur toutes les distorsions constatées sur le terrain (sourire).

Exemple d'un des problèmes bien français, le diagnostic de base est erroné.

La ventilation des consommations d'énergie annoncée sur notre territoire, à grands coups de courbes savantes et d'algorithmes sophistiqués ne reflète pas la réalité.

Si on est attentif (et je le suis) au suivi de nos consommations globales depuis 2000. Cela ne baisse pas ou de façon très marginale, alors que des centaine de milliers de logements ont été rénovés et que dans cette même période, l'industrie a été très largement délocalisée.

Un des ratés de cette évaluation est que la précarité n'a pas été prise en compte dans le calcul.

Il en résulte que lorsque des bailleurs font des travaux d'amélioration "légers" (et tous les lobbies ont parfaitement ?uvré pour ça), les locataires en profitent pour gagner des degrés de confort à budget constant (à juste titre) mais leur consommation globale ne baisse pas.

Lorsque j'ai des missions de suivi de consommation après travaux (très très rares malheureusement), les résultats tombent et sont systématiquement décevant (pour rester courtois).

Je ne m'étendrais pas sur les performances réelles des matériels très en deçà des annonces des industriels, il aurait de quoi faire des "diesel-gate" dans tous les secteurs.

Pour sortir de cette situation, il n'y a pas 36 solutions mais il y en a quelques unes.Il faut entre autres :

1/ exiger une performance de l'enveloppe > à 80kWh/m²ou moins avec une infiltrométrie avant/après maitrisée.

2/ systématiser les mesures de température, de ventilation avant/après avec des enregistrements de référence en amont.

3/ mettre en place une visite de contrôle final par des opérateurs neutres.

3/ systématiser l'individualisation du comptage avec relevés les températures(on connait parfaitement les clefs de répartition à appliquer entre logement en collectifs)

4/ exiger des performances de matériels in situ et non en labo.

5/ mettre une tarification progressive du kWh avec les 1er kWh consommés à un prix très attractifs dans les logements rénovés

6/ Mettre en place des méthodes de financements par les économies engendrées.
Publié : il y a 6 ans
A Floris Fossey : il faut être très circonspect avec les agglomérations qui mettent en place des études gratuites avec leurs propres équipes. D'abord parce qu'elles rentrent en concurrences déloyales avec les bureaux d'études indépendants déjà établis (c'est le cas ici à Angers où certains bureaux d'études qui c'étaient spécialisés dans la rénovation ont fermé ou ont été contraint de réorienter leur activité). Ensuite parce que les politiques locaux s'emparent de ce sujet porteur et valorisant leur image pour instituer une politique du chiffre (qté de dossiers) au détriment de la qualité de la rénovation et bien loin des objectifs du facteurs 4. Le temps politique n'est pas celui de la rénovation.
Publié : il y a 6 ans
je réponds à Mr Pierrick

faut entre autres :

1/ il est nécessaire de dissocier le neuf et l'existant

- dans le neuf les 50 kWh/m² habitables sont imposés par la RT 2012 et il faut les respecter

- pour l'existant il me semble irraisonnable de fixer un montant aussi bas vu le coût de l'isolation et la difficulté d'isoler après coup

2/ et 3/ Je ne suis pas convaincu par l'utilité de ses mesures

3/ l'individualisation du comptage utile pour l'eau chaude sanitaire me semble totalement inutile pour le chauffage voir

http://infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/LT-discutable.htm

4/ Plutot qu'exiger des performances de matériels in situ et non en labo je dirais plutôt mettre en ?uvre la mise en place systématique des contrat de performance en vérifiant après coup qu'ils sont bien respectés au travers des consommation d'énergie primaire AVANT-APRES

5/ mettre une tarification progressive du kWh avec les 1er kWh consommés à un prix très attractifs dans les logements rénovés?

Je ne suis pas certain que ce soit la bonne solution le maître d'ouvrage résonne en fonction de son retour sur investissement si le prix de l'énergie est faible la durée de son retour sur investissement augmente et il est mécontent

voir

https://www.dropbox.com/s/d99lwgz2ip2xov1/WA-isole.pdf?dl=0

6/ Le type de montage financier qui consiste à mettre en place des méthodes de financements basés sur les économies engendrées.est effectivement la solution à retenir pour satisfaire le maître d'ouvrage. Cela suppose que l'État ait une vision claire de l'évolution future du prix de l'énergie finale. Que celle-ci soit électrique ou gaz voir bois et ceci sur au moins une dizaine d'années
Publié : il y a 6 ans
je réponds à Jean GROSSMAN ... en prenant le temps !



Votre réponse est la réponse typique des gestionnaires que je côtoie et qui ne mesurent pas toujours toutes les implications qu'engendre une démarche de renforcement thermique (sourire) .

En général après un exposé argumenté techniquement et quelques photo des pathologies constatées quelques années après, prise in situ lors d'expertises ? ils changent de point de vu (notamment les propriétaires "réfractaires").

1/ Je parle de 80kWh / m² et non 50kWh/m² ? ce qui constitue un écart de 60% de l'objectif de performance par rapport à RT2012. C'est parfaitement jouable dans 80% des cas et c'est le niveau requis pour du BBC réno.

Pour info. : les 50 kWh/m² de la RT2012 est à "nuancer" puisque le RT2012 demande d'être en dessous d'un Bbio et un Cep de référence et ABSOLUMENT PAS le "sacro-saint" 50 kWh/m²(je travaille sur des petits individuels dont la conso. est supérieure et qui sont parfaitement conformes ? prudence donc !!)

2/ isoler sans maitriser l'étanchéité est une aberration qui peut mener (souvent) droit à la catastrophe et induit divers problèmes comme la non gestion de la migration de vapeur d'eau (notamment avec des isolants synthétiques "étanches) et donc l'apparition de points de rosée dans les parois, le risque d'apparition de moisissures aux "oublis" dans le renforcement thermique, le risque d'engendrer des circulations d'air parasites transportant des particules insalubres vers le logement etc ? .

Faire ce travail amène une réflexion en amont qui permet de le prendre en compte.

Maitriser l'étanchéité apporte également du confort acoustique.

Par ailleurs, le fait d'annoncer aux entreprises qu'il y aura un test infiltro. avant/après les met en garde contre les "petits travers" des us et coutumes du bâtiment (sourire)et c'est une garantie pour le maitre d'ouvrage

2 bis / Renforcer l'isolation induit de maitriser l'étanchéité qui induit une gestion rigoureuse de la ventilation. Ces améliorations sont indissociables et par ailleurs, la maitrise de la qualité de l'air intérieur devient un enjeu de santé majeur dans nos habitats modernes qui accueillent un cocktail de matières et produits relargants. ? c'est le prochain grand problème sanitaire.

3/ non seulement le comptage est indispensable mais il faut impérativement pouvoir être maitre de ses températures dans son logement et en assumer toute la responsabilité. Je constate des consommations qui vont du simple au triple sur des logements identiques (toutes choses égales par ailleurs). Sans responsabilisation de chacun, c'est fichu d'avance, le contrat n'est jamais tenu ... je sais le mesurer.



4/ Oui je suis ok avec vous pour les matériaux, mais en ce qui concerne les systèmes ? c'est indispensable d'avoir des données autres que celles établies en labo. (exemple des pompes à chaleur dont les performances annoncées sont bien différentes de celles constatées sur le terrain, idem avec les CESI).

5/ Pour que la tarification progressive sur les logements rénovés fonctionne, il faut la comparer avec un logement non rénové ne bénéficiant pas de cette tarification.

Dès lors, on instaure une comparaison et un retour avec un coût de l'énergie qui diffère ? et c'est un gros moteur de motivation.

Enfin n'oubliez pas une donnée majeure, la conservation d'un bien immobilier est en moyenne inférieure à 10 ans. Le coût de l'immobilier va se trouver dans une dichotomie terrible dans les années à venir.

Pour une même surface on pourra avoir des consommations réelles (pas seulement l'affichage cosmétique de l'étiquette énergie) qui vont du simple à 8 ou 10 fois . La conservation de la valeur patrimoniale est donc à ne pas négliger.

D'ailleurs, c'est déjà en partie le cas à Lyon et Paris où 1? investi dans de la réno. énergétique est intégralement répercuté dans sa valeur marchande.

voilà pourquoi je pense cela (sourire)

merci d'avoir lu jusqu'au bout.
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